La contraception après 40 ans. RPC Contraception CNGOF - 17/12/18
Contraception for women after 40: CNGOF Contraception Guidelines
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Résumé |
Introduction |
La prescription d’une contraception après 40 ans peut parfois se révéler complexe mais elle apparaît indispensable dans cette tranche d’âge puisque la fertilité n’est pas nulle et les risques d’une grossesse non négligeables. Elle nécessite une évaluation globale de la situation en recherchant les différents facteurs de risque vasculaires et métaboliques ainsi que les pathologies bénignes utérines et/ou mammaires déjà présentes.
Objectif |
L’objectif de ce travail était d’élaborer des recommandations pour la pratique clinique concernant la prescription d’une contraception après 40 ans.
Matériels et méthodes |
Une revue systématique de la littérature en langue française et anglaise, à propos de la contraception après 40 ans a été réalisée sur Pubmed, Cochrane Library. Les recommandations des sociétés savantes internationales ont également été prises en compte (Royal College of Obstetricians and Gynaecologists [RCOG], Faculty of Sexuality and Reproductive Healthcare [FSRH], European Society of Human Reproduction and Embryology [ESHRE], American College of Obstetricians and Gynecologists [ACOG], Society of Obstetrician and Gynecologists of Canada, Center for Disease Control and Prevention, World Health Organization [WHO], Haute Autorité de santé [HAS]).
Résultats |
Aucun moyen de contraception n’est contre-indiqué sur la seule base de l’âge. Cependant, en raison de l’augmentation des facteurs de risque vasculaires et métaboliques avec l’âge, la contraception estroprogestative et le DMPA ne doivent pas être une contraception de première intention. Le dispositif intra-utérin au cuivre et les progestatifs (voie orale, sous-cutanée, intra-utérine) sont à privilégier car ils offrent une contraception efficace avec de faibles risques de complications.
Conclusions |
La contraception des femmes de plus de 40 ans ne doit pas être négligée. Les contraceptifs de longue durée d’action et les microprogestatifs oraux sont à proposer en première intention. Les patientes dont la contraception est non hormonale pourront l’arrêter après 1 an d’aménorrhée au-delà de 50 ans. Les femmes traitées par contraception estroprogestative devront l’arrêter à 50 ans. Les dosages hormonaux réalisés chez les femmes utilisant une contraception hormonale ne sont pas recommandés. Une fenêtre thérapeutique doit être proposée en maintenant une contraception par méthode barrière. En cas de persistance d’une activité ovarienne, une contraception non hormonale ou progestative (hors DMPA) pourra alors être mise en place ou reprise.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Introduction |
Choosing contraception for women over 40 can be sometimes difficult but it is crucial since fertility and pregnancy's risks still exist. It requires a thorough evaluation of the situation, in order to identify any vascular and metabolic risk factors, along with the uterine and mammary benign pathologies already diagnosed.
Objective |
The objective of this review was to elaborate some guidelines for clinical practice regarding contraception's prescription for women over 40.
Methods |
A systematic review of the French and English existing literature was conducted. Pubmed and the Cochrane library were used to identify studies about contraception for perimenopausal women. International guidelines published by scientific societies were also reviewed (RCOG, FSRH, ESHRE, ACOG, WHO, HAS).
Results |
No contraceptive methods are contraindicated on the sole basis of age alone. However, because age is a risk factor for vascular and metabolic diseases, combined hormonal contraception and DMPA should not be prescribed at first intention. Copper IUD and progestin-only contraceptives (pill, implant, intrauterine device) should primarily be considered, since they offer good efficacy with lower risks.
Conclusions |
Contraception for women over 40 should not be put aside. Long acting reversible contraception and progestin-only pill have to be prescribed as first-ine. Contraception is no longer needed for women over 50 who use non-hormonal contraception, after a 12 month-amenorrhea. Patients treated with combined hormonal contraception must stop using it over 50. Measuring hormonal levels while using hormonal contraception is not recommended. An hormonal-contraception-free interval must be considered, while using barrier contraception method. If an ovarian activity persists, a non-hormonal contraception or progestin-only contraception (except for DMPA) should be (re-)established.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Contraception, Femmes de plus de 40 ans, Périménopause, Contraception hormonale, Progestatif, Dispositif intra-utérin
Keywords : Contraception, Women over 40, Perimenopause, Hormonal contraceptive, Progestin-only contraceptive, Intrauterine device
Plan
Vol 46 - N° 12
P. 865-872 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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